NOWHERE/EVERYWHERE
NOWHERE/EVERYWHERE, 2009
Installation vidéo avec double projection
Dimension minimale de la projection: 2 x (3,20m x 1,80m)
HDV PAL 16:9 couleur sonore -2 x 16 minutes
Des porteurs déplacent dans le paysage des petites maisons en carton, suivant un axe se dirigeant toujours plus à l’ouest de la Bretagne: des Monts d’Arrée, en passant par sa côte la plus septentrionale, pour traverser l’océan atlantique, aborder la côte québécoise et continuer dans « le bois » à la frontière du Nord du Québec et du Labrador. Le voyage a été imaginé en traçant une ligne dans la carte du monde qui déplace continuellement le «centre du monde».
La question de la mobilité, l’appartenance à un réseau mondial, la globalisation, nous incitent à une constante mise au point pour trouver la bonne distance à notre relation au monde, à l’autre, au voisin, à l’étranger et par extension à notre la relation à l’espace privé/public.
«Assaillis de toutes parts et par tous les moyens, moi et «ma maison» ne jouissons que d’une paix relative. N’était la question des bagages, nous ferions tous les deux nos valises et quitterions le pays.» D’après la nouvelle d’Herman Melville : I and my Chimmney 1956. Ce travail pose la question de la maison comme idéal d’habitat, en tension avec l’idée transcendantale de l’accomplissement de soi à la conquête de l’ouest.
Cette installation vidéo propose un glissement d’échelle entre une maquette de maison que l’on emporte sous le bras et de longs déplacements à travers des paysages immenses et inhabités. Cette représentation du paysage s’inscrit dans une longue tradition et questionne la place du «regardeur», du faiseur de paysage.