La petite maison dans la prairie
Assaillis de toutes parts et par tous les moyens, moi et ma maison ne jouissons que d’une paix relative. N’était la question des bagages, nous ferions tous les deux nos valises et quitterions le pays.
D’après la nouvelle d’Herman Melville : I and my Chimmney 1956.
Cette vidéo pose la question de la maison comme idéal d’habitat, en tension avec l’idée transcendantale de l’accomplissement de soi à la conquête de l’ouest. Le continent nord américain et en particulier la côte québécoise est superposée avec l’ouest de l’Europe : la pointe bretonne où j’habite depuis peu. Mon point de vue s’est délocalisé sur un territoire à l’extrême ouest d’un continent.
D’après la nouvelle d’Herman Melville : I and my Chimmney 1956.
Cette vidéo pose la question de la maison comme idéal d’habitat, en tension avec l’idée transcendantale de l’accomplissement de soi à la conquête de l’ouest. Le continent nord américain et en particulier la côte québécoise est superposée avec l’ouest de l’Europe : la pointe bretonne où j’habite depuis peu. Mon point de vue s’est délocalisé sur un territoire à l’extrême ouest d’un continent.
Il découle d’une recherche récurrente dans mon travail sur « l’habiter » dans sa dimension spatiale, temporelle, architecturale, économique, géographique... et aussi dans le rapport au corps.
Depuis mon installation à Brest la question du point de vue sur le monde s’est délocalisé sur un territoire à l’extrême ouest d’un continent. Le point de vue, de l’endroit où l’on porte un regard sur le monde est un axe de réflexion qui s’est développé, avec par exemple la dernière pièce visible en ligne:
La question de la mobilité et l’appartenance à un réseau mondial met aussi en avant le rapport d’échelle et la relation à l’espace privé/public et par extension notre relation à l’autre, au voisin, à l’étranger.
Le rapport au paysage est apparu dans mon travail par porosité avec le lieu que j’habite, une région de littoral avec des éléments naturels très forts et identifiés. Jusqu’ici le travail sur l’urbain était dominant. Il s’inscrit dans une longue tradition de la représentation du paysage et la place du « regardeur », du faiseur de paysage. Mais c’est avec un médium très populaire, hors tradition : l’installation vidéo que j’ai choisi de le traiter pour ce projet.
L’installation vidéo dans sa forme comporte deux écrans juxtaposés avec les deux cartes du parcours en Bretagne et au Québec. Une interface (souris, clavier...) permet au spectateur de s’arrêter sur des lieux et de se créer lui même sont parcours sur l’une des cartes. Lorsqu’il clique, il déclenche la lecture de séquences simultanément des deux côtés de l’atlantique. Il a donc une vision stéréoscopique.